Archives de catégorie : conférence

Rencontre avec Nelly Buisson

Jeudi 21 novembre 18 heures
Thiviers, bibliothèque
Rencontre avec … Nelly Buisson
Propos sur les Faïences de Thiviers
présentation de son nouveau roman
En Attendant Emma
entrée libre – manifestation gratuite

Dans son dernier roman, qui vient juste de paraître ce 9 novembre, Nelly Buisson déroule dans un hameau du pays de Thiviers une intrigue amoureuse franco-anglaise aux rebondissements multiples. On découvre assez vite que le héros anglais de l’affaire n’est pas là par hasard : descendant d’un faïencier anglais, il possède des pièces au « Rouge de Thiviers » et cherche à en savoir davantage sur leur histoire !

A mesure que se résout l’intrigue contemporaine, l’explication de l’énigme historique presque cornélienne et en tout cas tragique, apparaîtra progressivement grâce à une enquête collective, dans laquelle interviennent en arrière-plan des thibériens connus.

Tandis qu’in fine, à l’issue de l’aventure, chacun des héros romanesques trouve sa juste place en France ou en Angleterre , et peut-être, l’espoir d’un bonheur raisonnable et durable.

Le Levant d’Hélène Tayon – rencontre du 15 novembre

Causerie d’Hélène Tayon ce 15 novembre 2018
à propos de son roman La Levantine.
[télécharger le fascicule corrigé]

l’argument

Hélène Tayon a repris l’argument du livre, qui n’est pas du tout chronologique en retraçant les principales étapes de la vie de l’héroïne Rose-Anne Vivien (sans donc parler de la dernière partie, les négociations de M. Trappe avec les créanciers, les dernières correspondances de Rose-Anne, le voyage de M. Trappe à Smyrne et aux rochers des sirènes).
Donnant ainsi une bonne idée de la tonalité générale du roman.

  • Rose Anne Vivien naît donc à Smyrne en 1996.

    Son père, dont la famille vient de Bergerac, très cool avec sa fille (voir la citation de Durell qu’Hélène Tayon lui attribue en exergue) faible avec son épouse.

    Sa mère, arrivée de Saint-Junien pour un mariage conclu en Limousin. Elle vient d’une famille de tanneurs. A la morale bien rigoriste et pour tout dire, très coincée.

    La colonie levantine bien a l’écart dans ses villas luxueuses du bord de mer (sous baux emphytéotique ou par des hommes de paille), ne pensant qu’au le négoce (exportation du tabac, de l’opium, des fruits secs), riche aux as, investissant dans les bijoux, en France, et dépensant un max, mais allant à l’église tous les dimanches comme une mondanité ; ne se mêlant pas au pays sinon avec quelques négociants comme eux mais turcs multilingues.
    Dans ce contexte, la jeunesse dorée, assez libre sans que cela se voit trop (des parents).

    La sage Rose-Anne ; qui se fait violer à la plage par son ami turc. La liaison torride qui s’ensuit conçue une vengeance car elle n’aboutira pas à une vie commune.
    Le promenade sur les « Rochers aux Sirènes » et l’amour dans la mer avant les vacances en France avec ses parents.
    La fausse couche.
    La parenthèse d’Istanbul, à Notre-Dame de Sion pour préparer le bac, malgré l’encadrement sévère, les sorties avec Coco la tante, mal vue de la mère [et pourtant la partie lumineuse du roman].
    Les études d’économie à Paris, la drague permanente, finalement avec un professeur. le mariage et le départ sur Bordeaux.
    La paresse de Rose-Anne. On devine une vie oisive et vaine (elle a été bonne élève, bac avec mention à Notre-Dame de Sion à Istanbul, mais depuis elle ne lit plus beaucoup [à dire vrai l’auteur n’en sait rien]). l’appétit sexuel faiblissant, la chute dans la dépendance à l’achat compulsif.
    Les choses se gâtent
    alcoolisme du père qui, à Smyrne où il se meurt, épuise sa fortune. La faillite de la tannerie limousine. La mise en congé du mari dont les revenus s’amenuisent. La fuite dans le crédit permanent.


Deux livres cités
La Confusion des sentiments, une nouvelle de Stefan Zweig (transposée en hétéro ?)
Le Quatuor d’Alexandrie quatre volumes de Lawrence Durrell, dont une citation est mise sous la plume de Paul Vivien, le père de Rose-Anne dans le roman.

Smyrne et le Levant
Hélène Tayon a ensuite évoqué ses souvenirs de la société levantine et du séjour d’es tayons, lui dirigeant le cercle culturel, ele professeur au lycée français., les levantins célèbres (Balladur, Glavany, Kaporal – comme les Gitanes, et d’autres), l’exception d’un mariage entre deux fortunes l’une turque (propriétaires des autocars), l’autre levantine (Jiro) le départ de la plupart des levantins vers d’autres aventures.
[évocation du lycée turc Tevfik Fikret]

Sur l’histoire de Smyrne (Izmir en turc), on peut lire un article du Monde diplomatique en ligne :
https://www.monde-diplomatique.fr/2008/03/MANSEL/15723
lequel remonte à la refondation de la ville par les Eoliens après la destruction du site hittite.

« La Belle Vie »

Jeudi 15 novembre, 18 heures
Thiviers, bibliothèque,
conférence


Hélène Tayon, Lanouaille 2018

Rencontre avec Hélène Tayon
la Belle Vie

Hélène Rayon, notre voisine de Payzac, a longuement enseigné au Proche-Oient, c’est à dire au Levant, et au Moyen-Orient, dans les lycées et les écoles françaises. Ayant pris sa retraite il y a quelques années après un dernier poste en France au collège de Thiviers, elle se consacre depuis à la littérature. La Levantine est son quatrième ouvrage et son deuxième roman

Rose-Anne Vivien, levantine et personnage principal de l’histoire, est ainsi accompagnée par l’auteur tout au long d’une vie qui n’aura au fond que les apparences de la belle vie, depuis l’opulente Izmir où les enfants des planteurs de tabac turcs et des négociants français vivent une jeunesse dorée, et, dans le roman, des amours secrètes et mouvementées.
Istanbul ensuite, où une tante mène une vie libre, cultivée et heureuse à laquelle Rose-Anne ne goûtera que brièvement, presqu’en cachette et malgré elle.
Saint-Junien et Limoges où la mère de Rose-Anne se montre très rigoriste jusqu’à l’absurde et l’insensible.
Paris et son université où Rose-Anne trouve un mari commode plus âgé qu’elle mais qui assure au couple l’assisse bourgeoise que Rose-Marie recherche.
Une banlieue cossue de Bordeaux enfin où Rose-Anne, devenue femme mûre et son mari vieillissant, tombera sous l’emprise de la société de consommation et du vivre à crédit.
Autant de situations et de contextes pour lesquels Hélène Tayon développera dans sa causerie quelques-uns des problèmes sociétaux d’aujourd’hui et du passé levantin récent, évoqués par son ouvrage et qu’elle juge importants.

La rencontre du 25 octobre avec Valérie Zézé

Bel échange entre le public, dont une part avait lu avec beaucoup d’émotion et d’admiration la BD où se raconte son histoire récente avec une Valérie Zézé très en forme, cette jeune française (elle a tout de même 52 ans) qui vit actuellement à Nanthiat, soutenue par Sylvie Leroy, la directrice de l’atelier d’ornement.
Valérie a parlé assez librement de son enfance française, la DASS à son arrivée et les familles d’accueil assez sordides, l’institut de la Providence à Amiens, où elle était la seule « black », plus tard la vie en détention dans le cas des peines brèves (et la Belgique n’est pas différente de la France à cet égard).
Elle a parlé aussi de sa relation apaisée avec le père dont elle est la fille ainée (avec lequel elle n’a jamais rompu), de l’impact de tous ces événements sur la vie de son fils trentenaire, aujourd’hui établi à Bruxelles.
On a pu au passage apprécier la qualité du travail de la communauté thérapeutique Maison André Le Gorrec à Brantôme, qui aide les patients à faire de leur victimisation une force et ainsi la surmonter (je simplifie outrageusement, sinon tout le monde saurait le faire).
On attend avec impatience en 2019 la parution de ses deux livres, en cours de correction.
Un Conte (dont j’ai oublié le nom) et un roman (Devant le Barreau – Derrière le Barreau) dont les premiers feuillets avaient déjà fait l’objet avec un certain succès, d’une lecture théâtralisée mise en scène par Patricia Houyoux.
Bien entendu, comme à l’accoutumée, les échanges se sont prolongés autour du verre de l’amitié.

Valérie Zézé : la Prison et la Récidive

Jeudi 25 octobre, 18 heures
Thiviers, bibliothèque,
conférence

Rencontre avec Valérie Zézé
la Prison et la Récidive
ou
comment devient-on récidiviste, et la prison soigne-t-elle ?

Valérie Zézé avait commencé une carrière de professeur de lettres lorsqu’après l’accident d’un élève dans sa classe, elle se retrouve sans emploi, découvre la drogue, pratique le vol, réitère dans la récidive , connait la prison.

Avec Delphine et Anaële Hermans, elle relate son histoire dans une bande dessinée et vient de recevoir le prix Atomium de Bruxelles pour « la Ballade des Dangereuses » parue cette année aux éditions de la Boîte à bulles.

Après sa cure de désintoxication, Valérie Zézé réside libre à Nanthiat où elle a d’ailleurs organisé un salon du livre « les Cris féminins – l’Ecrit féminin » avec une douzaine de femmes auteurs.

Et se construit dans ce village un emploi d’écrivain public.

Croissance, croissance…

La conférence du 7 novembre sur le mythe de la croissance et ses limites a attiré un public sérieux (avec en particulier, la participation d’élus des communes voisines de Thiviers) qui a pratiquement rempli le Théâtre de Poche. Nous le remercions pour son accueil gracieux.
Devant l’intérêt rencontré et « à la demande générale », il y aura un prolongement.
Ce sera en janvier au cinéma Le Clair autour d’un film documentaire préparation en cours

Croissance : mythe …et limites

Mardi 7 novembre, 20 heures 30
Thiviers, salle du Théâtre de Poche

à l’ancien espace Virmouneix, impasse de Tombouctou, 34-36 rue du Général Lamy
06 41 90 66 18

entrée libre – conférence-débat gratuite

Croissance !

L’invocation du mot est omniprésente dans le discours politique et économique.
La croissance peut être plus forte qu’annoncé, ou bien n’a pas été celle qu’on espérait – et pourtant on en attendait beaucoup.

François Bouchet nous propose de partager une réflexion sur le contenu du concept de croissance économique, quelles sont la nature et la manifestation des phénomènes ainsi appréhendés, quels en sont les mesures et les effets sur nos sociétés et notre environnement, quelles sont dès lors les perspectives à long terme pour notre avenir ?

  • François Bouchet, expert en développement durable, est diplômé de l’institut Eco-Conseil de l’INSAI de Strasbourg.
    Il réside à Saint Jory de Chalais

La Phalange Nord-Africaine en Dordogne

Mardi 13 mai, 20h30
Thiviers, salle Jean Dubost (à côté de la mairie)

Patrice Rolli, historien
La Phalange Nord-Africaine en Dordogne
15 mars – 19 aoùt 1944

Patrice Rolli

Patrice Rolli a fait des études d’histoire et d’anthropologie-ethnologie à l’Université de Bordeaux. Doctorat passé, il a poursuivi dans sa spécialité de l’Asie du sud-est à contexte musulman dominant,à l4cole des Hautes Etudes en Science Sociale.

Installé à Boulazac, il gère un négoce en ligne de documents anciens. Il n’a pas pour autant renoncé à sa passion pour l’écriture de l’Histoire. Et depuis une douzaine d’année, il mobilise sa passion et son expérience méthodologique pour l’étude de l’histoire du Périgord pendant la deuxième guerre mondiale.
Il a réalisé ainsi un travail considérable de recueil de témoignages et de collation au service de la pérennisation de la mémoire de ces événements souvent douloureux, de recherche et d’analyse des sources, notamment judiciaire de l’Epuration.

Il a publié en 2012 et en 2013 deux ouvrages dans sa maison d’édition personnelle, l’Histoire en partage :

  • Le Périgord dans la Seconde Guerre Mondiale : chroniques des années noires du Mussidanais et de l’ouest de la Dordogne ;
  • La Phalange Nord-Africaine en Dordogne, histoire d’une alliance entre la pègre et la Gestapo (15 mars – 19 août 1994).

C’est ce dernier ouvrage qui servira de référence pour la conférence qui sera accompagnée de la projection d’images et de documents.

La brigade (connue sous le nom de la phalange), constituée tardivement de nord-africains musulmans recrutés par la pègre (Bonny-Lafont) et placée sous l’autorité de la Gestapo rue Lauriston à Paris commit de nombreux pillages et de nombreux massacres à la fin de la guerre en Dordogne (puis en Franche-Comté) dans l’objectif d’y éradiquer la Résistance.

A côté du livre, indications bibliographiques

Sur la Collaboration :

Grégory Auda, les Belles années du « Milieu » 1940-1944, le grand banditisme dans la machine répressive allemande en France, éditions Michalon, Paris, 20 février 2002 isbn : 978-2841861644

Roger Maudhuy, les Grands Procès de la Collaboration, éditions Lucien Souny, la Geneyterie, 17 mars 2009, isbn : 978-2848862286

Sur les interactions Islam et nazisme au XXe siècle :

Jean-Luc Aubarbier, le Chemin de Jérusalem, roman historique, éditions du Pierregord 1er août 2007 isbn : 978-2352910091

Sur les musulmans d’Algérie et la « Révolution Nationale » (au sens du régime de Vichy) :

Pierre Darmon, l’Algérie de Pétain, éditions Perrin, Paris 17 avril 2014 isbn 978-2262033378

Image du concert de musique persane à la Filolie

Les Thibériens présents ont découvert avec intérêt une salle de réception séparable du réfectoire de la MFR à la Filoiie. Un format adaptée à une audience raisonnable (60 à 80 personnes) et une acoustique excellente, chaleureuse même, parfaite pour des concerts de musique de chambre.
Et bien sûr, juste à côté des cuisines pour le pot qui e manque jamais de suivre ce genre de manifestations.
C’est dans ce cadre.
C’est dans ce cadre qu’a été singulièrement apprécié le concert conférence de Behkameh Izadparah et Rasoul Babeï, setar et tombak.
à la Filolie

Après le concert, quelques échanges entre les spectateurs et les participants autour d’un thé (presqu’) iranien – un mélange en réalité, et des pâtisseries dont de délicieux petits sablés de farine de pois chiche au safran.

Le surlendemain lundi soir petite mise en condition musicale avant le film iranien. Une acoustique différente, un peu sèche, mais une ambiance toute aussi chaleureuse.
Et après le film, pour se remettre de l’émotion dramatique avant de se quitter, encore un peu de thé et quelques pâtisseries iraniennes. Mais préparées par Sara cette-fois (qui s’était renseignée. Mais chapeu tout de même !

au Le Calir

et bien sûr le lien vers le comte-rendu de Sudouest : cliquer ici

Concert Conférence : introduction à la musique persane

samedi 19 avril, 21 heures
château de la Filolie, dans les locaux ce la MFR

Un groupe de l’association culturelle franco-iranienne Sabalan  séjournera le week-end de Pâques au château de la Filolie pour découvrir  Périgord.
L’une des participantes du voyage

Behkameh Izadpanah (cité de la musique)

donnera une conférence :
introduction à la musique classique persane

illustrée par elle-même au luth à trois cordes (le setâr) avec le soutien de Rasoul Babeï, au tombak (le tambour à gobelet traditionnel)


Depuis les monts Zagros à l’ouest où elle est née, jusqu’à Téhéran et maintenant Paris, où elle s’est installée après avoir parachevé ses études musicales par le contrepoint et la polyphonie, Behkameh porte en elle et transmet la passion de la musique de ses racines,
une musique aux modes mélodiques très anciens; souvent sans mesure, dont la tradition a eu une influence considérable au-delà de la Perse elle-même.

Un art dédié surtout à l’expression du sentiment intérieur, voire de l’intime, valorisant l’ornement et appelant l’improvisation, un art que de nombreux interprètes et compositeurs contemporains pratiquent et développent, le faisant vivre littéralement en Iran et, plus librement, dans la diaspora. Un élément clé de la culture.

Entrée libre, participation au chapeau
L’association culturelle franco-iranienne Sabalan offrira pâtisseries iraniennes et thé de l’amitié, tiré du samovar.
A noter que l’association tire son nom du mont Sabalan, un lieu très symbolique pour la Perse et l’Iran, associé dans la mémoire collective aux méditations de Zarathoustra

A suivre, lundi 21 soirée Ciné-discussion spécial cinéma iranien au Le Clair, « Les Enfants de la Belle Ville ».