Récital d’une accordéoniste japonaise à Paris


Sylvain Diony et Hiroko Ito

Hiroko Ito

Au Japon où elle est née, elle commence le piano à 4 ans, l’accordéon (chromatique) à 7.


Son professeur Yasuhiro Kobayashi (Coba sur la scène internationale) la fait assister à 10 ans à un concert de Marcel Azzolla.
Cela scelle sa destinée.
A sa majorité, elle prend l’avion pour Paris et, s’appuyant sur l’Académie du faubourg Saint Martin, y fait carrière.

Ghyslin Di Sacco

Ghyslin Di Sacco est clarinettiste. C’est au CRR de Versailles qu’il rencontre son épouse Hiromi Fukushima clarinettiste elle-même, avec laquelle il est venu nous présenter un quatuor avec piano.

Il accompagnait également la mezzo Malika Bellaribi.
Il sert à Paris dans la musique de la Garde.
Il joue aussi du jazz et du saxo mais il est malgré tout la composante la plus classique du mélange Melting Pot.

Sylvain Diony

Sylvain Diony est un guitariste classique formé au style espagnol.
En Dordogne, il a présenté avec Ghyslin un duo de chorões brésiliens et de musique latino-caraïbe.


A l’occasion des tournées du trio au Japon où Hiroko Ito revient régulièrement, il s’est mis au shamisen, le luth traditionnel à trois cordes …et a passé les degrés correspondants.
Il est absolument la composante la plus éclectique du mélange.

Le trio interprètera les créations de Hiroko, qui puisent leurs sources dans la musique festive japonaise comme dans la pop-rock, des œuvres et des arrangements d’accordéonistes français actuels et des compositions d’interprètes japonais, moins connus peut-être du moins en France, mais non moins remarquables.

D’où l’originalité et l’intérêt tout spécial du concert. Et d’où aussi le nom Melting Pot. Fusion.

Dimanche 3 décembre 15 heures
salle du cinéma Le Clair, 4 avenue du Général Leclerc
Melting Pot trio
une japonaise à Paris

Une après-midi très conviviale avec le trio Ruvido


Hugo Proy Juliette Bourette et Ilyes Bouffaden

Alors qu’à l’extérieur le temps était plutôt maussade, partagé entre grosses averses et modestes éclaircies, le récital du trio Ruvido au Le Clair s’est déroulé dans une atmosphère conviviale relevée par l’ambiance si cosy de la salle.

Le public a été pris d’emblée par le charme particulier du trio d’anches dans les canons extraits des Variations Goldberg (une sur trois), particulièrement lisibles dans la transcription pour instruments à vent.

L’interprétation du divertimento pour trois cors de basset transcrit pour la clarinette d’aujourd’hui, le hautbois et le basson, a été …mozartienne, tout simplement.

L’ouverture de l’Echelle de soie de Rossini, très brillante, a donné envie d’entendre la suite : l’Odyssée à Périgueux ou le Théâtre-Opéra à Limoges peuvent maintenant programmer sans soucis l’opéra-bouffe dans son entièreté pour leurs prochaines saisons.

Et juste avant les Cinq pièces en trio de Jacques Ibert dédiées à Fernand Oubradous, le père-fondateur en quelque sorte du trio d’anches, on avait apprécié la simplicité parfaite du « Concert champêtre » d’Henri Tomasi grâce auquel on a pu rêver un instant à nos déjeuners sur l’herbe du printemps prochain.

Retour à l’urbanité avec en bis une composition d’Hugo Proy sur un thème de Joe Isaishi pour le film Nausicaa de la vallée du vent d’Hayao Miyazaki, la composition de Miles Davis Nardis et enfin le célèbre Tico-Tico no Fubá.

Croissance, croissance…

La conférence du 7 novembre sur le mythe de la croissance et ses limites a attiré un public sérieux (avec en particulier, la participation d’élus des communes voisines de Thiviers) qui a pratiquement rempli le Théâtre de Poche. Nous le remercions pour son accueil gracieux.
Devant l’intérêt rencontré et « à la demande générale », il y aura un prolongement.
Ce sera en janvier au cinéma Le Clair autour d’un film documentaire préparation en cours

Trio Ruvido



Le trio Ruvido est le trio d’anches du quintette éponyme que nous avons reçu en décembre 2014 et qui avait été très apprécié. Le trio d’anches propose un répertoire bien différent de celui du quintette à vent et plus nettement chambriste.

Les musiciens

Juliette Bourette, basson, est le leader et bien que cela commence à être difficile pour les uns et les autres en termes d’engagements, entre la préparation des examens finaux (le flûtiste est en ce moment au conservatoire de Genève…), les concerts et les participations aux concours internationaux de quelques-uns, elle aimerait rejouer avec ce quintette qui d’emblée s’était fait remarquer pour sa qualité – et on peut penser que cela se fera même si le trio d’anches prendra sa vie propre (cf. supra)

Depuis son concert à Thiviers, Juliette, a passé son prix du CRR Paris (on le présente quand le professeur vous dit de le faire), et est entrée au Conservatoire, où elle entame sa troisième année.
Elle travaille beaucoup en orchestre orchestre français des jeunes, quelques autres entre temps. Et maintenant orchestre des jeunes de l’Union européenne, et une tournée en Chine il y a quelques jours.
On a appris incidemment que c’est le grand-père de Pierre qui l’avait attirée vers le basson, mais ça n’arrive pas à toutes les jeunes filles même douée pour la musique.
Ilyes Bouffaden, hautbois, est lui aussi issu du CRR Paris, et également en troisième année du Conservatoire. Titulaire de quelques grands prix internationaux spécifiques de son instrument, il a été appelé récemment comme hautboïste solo dans l’Orchestre de Chambre de Paris, une formation renommée qui joue régulièrement au Théâtre des Champs Elysées.
Quant à Hugo Proy il s’engage dans une carrière non moins intéressante mais moins banale et travaille avec de nombreux grands du jazz. Et il fait le sideman, métier difficile et rare qui consiste à venir étoffer les ensembles de jazz établis pour leurs enregistrements (et évidemment, il faut jouer dans le style de chacun).

Le programme

Bach, un extrait des variations Goldberg : les 9 variations en canon (de trois en trois de 3 à 27) arrangés pour trio d’anches arrangées par Michek Del Giudice, un chef de musique qui aura ainsi (entre autres) fait son chemin.
Mozart, un divertimento pour trois cors de basset transcrit par Oubradous (quasiment le père fondateur des trios d’anches)
Rossini, la Sinfonia de la Scala di Seta où le hautbois a le beau rôle. Un arrangement d’un musicien franco-allemand Stéphane Egerling, hauboïste évidemment. On commence à rejouer l’Echelle de Soie dans son entièreté (c’est une grosse farde), mais la sinfonia est toujours restée au répertoire.

Pour la deuxième partie

Tomasi, dont nous pensions que personne ne le connaissait (en tout cas pas nous) mais si, il a son nom dans le sudest presque partout, et même (il était corse) au CRR d’Ajaccio. C’est qu’il a écrit beaucoup d’œuvres importantes avec lesquelles il a eu de beaux succès à Paris comme en Provence : grands concertis, poèmes symphoniques (d’inspirations très intellectuelles et littéraires), ouvrages lyriques
Pour cette fin d’après-midi dominicale, ce sera un simple et délicieux Concert champêtre.

Ibert, dont la gloire du Prix de Rome, de la direction de la villa Médicis et de celle de l’Opéra et de l’Opéra comique (à l’époque réunis en une seule institution) s’est conservée, et qui était un ami des trios d’anches : ce sera donc, dédiées à Oubradous Cinq Pièces en trio

Dimanche 12 novembre 15 heures
salle du cinéma Le Clair, 4 avenue du Général Leclerc