Battez, pour qu’ils soient mousseux, Quelques oeufs ; Incorporez à leur mousse Un jus de cédrat choisi ; Versez-y Un bon lait d’amande douce ; Mettez de la pâte à flan Dans le flanc De moules à tartelette ; D’un doigt preste, abricotez Les côtés; Versez goutte à gouttelette Votre mousse en ces puits, puis Que ces puits Passent au four, et, blondines, Sortant en gais troupelets, Ce sont les Tartelettes amandines!
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, acte II, tirade de Ragueneau pour ceux qui ont suivi
Ce poème, un peu irrégulier mais avec de bonnes rimes est d’ailleurs assez difficile à dire si l’on sort du contexte de la pièce : il faut en faire un peu tout de même, mais pas trop non plus Cet enregistrement, tiré d’une version filmée assez récente, me semble pas mal (d’autant qu’on voit Depardieu à la suite – quelques minutes) :
Rappelons que le concert a bénéficié du soutien conjoint du Département et de la Communauté de communes. Blandine Courel, directrice du conservatoire de la Dordogne était également représentée. Ces présences sont importantes aussi – moralement – pour les organisateurs et nous en remercionsces personnalités A noter également la proportion des invités des communes alentour présents ou représentés (Sorges, Lempzours, Nantheuil, Milhac de Nontron, Vaunac), et même la participation, discrète et furtive de membres des nouvelles associations. Ce qui nous a donné l’idée de la citation (un peu étendue) en titre de cette postface.
Dans l’atmosphère feutrée de la salle du Le Clair, le son très doux et très pur, très juste et très agile aussi, de la flûte de Sabine Frenzl accompagné d’un trio à cordes bien équilibré, évoquait l’interprétation par leur commanditaire dans une demeure élégante d’Amsterdam, des trois premiers quatuors de Mozart, les nos 1 et 3 en l’occurrence. Plus tôt, à la Résidence de Wurtzbourg, transposé par Joseph Küffner, musicien de cour et ,dirait-on aujourd’hui, d’harmonie, l’écoute des derniers airs à la mode venus d’Italie, l’ouverture du Barbier de Rossini ou la paraphrase du grand air virtuose de Figaro encore plus brillante que tel que chanté par un baryton Ou plus familial, dans une maison de la paroisse de Lichtental ou dans un salon ami à Vienne, les prémices d’un trio à cordes encore inachevé (et qui de 1816 à 1828 le restera).
Un moment musical agréable et somme toute très vivant, exigeant au niveau de l’interprétation, dans une après-midi d’automne par ailleurs un peu terne.
Photographie extraite de la série de clichés pris par l’OPPV à l’issue de la répétition
Week-end plaisant aussi pour les musiciens en avant-concert puisqu’arrivés tôt, ils ont profité de la beauté de la campagne du Périgord (du côté de la ferme Paradinas et vers le départ de la boucle des « Trois Cochons »), et repartis avec quelques kg de noix bio du Périgord – production de la ferme thibérienne des Âges – et même un bocal de sa fameuse farine de noix, le violoncelliste est aussi, comme Ragueneau poète, pâtissier. Et bien sûr, on aura ouvert d’emblée le bocal d’une spécialité au canard, façon « grand-mère ».
Merci enfin à nos bénévoles, Brigitte parfaite hôtesse à l’entrée – entre autres mérites, Gabriëlle, à l’œuvre dès samedi soir, et, de Tours, Gilles et Edith.
Je me suis demandé pourquoi ce nom « Chartrettes » ? Et puis j’ai découvert sur ses pages Internet L’école de musique : ADAC soixante-dix-sept Qui avait accueilli deux de nos interprètes.
Violoncelle de Thibault, violon de Caroline Alto de Nicolas et flûte de Sabine Vous feront partager leurs mélodies divines De passage aujourd’hui en terres périgourdines.
Deux quatuors de Mozart, un air de Rossini Ce programme contient des œuvres de génie Interprétées pour vous ce soir avec brio.
Et vous aurez en prime, pour finir, un trio D’un grand compositeur d’œuvres inachevées ; J’ai nommé Franz Schubert, vous l’aviez deviné !